Illustration : Alexander Lindner Ce spectacle a pris la place de "˜La Peur du Loup' qui a été annulé pour des raisons indépendantes de notre volonté.
POURQUOI BODY OBJECT ?
Pour réhabiliter des êtres humains, dépasser le cliché, pour reconnaître l'individu sous l'apparat de la pute. Personne ne naît prostitué, on le devient par nécessité, par obligation. La prostitution, un métier vieux comme le monde est un marchandage, une transaction entre personnes. Car il est bien question de commerce, de profit, de rapport de force. La putain est-elle seulement sur les trottoirs ? Dans les vitrines, gare du Nord ? Ou bien se cache-t-elle aussi au fond d'une cuisine à attendre un mari, l'homme qui l'entretien et qui réclame son dû ? Ce bâtit n'est pas une éloge de la prostitution. Le choix des scènes, des monologues met en exergue la solitude, la détresse d'individus, hommes et femmes qui luttent pour survivre tout en rêvant d'un avenir meilleur. Ces textes dénoncent aussi le plaisir malsain qu'apporte le pouvoir de l'argent dans une relation. En proposant un spectacle sur la prostitution, nous remettons le théâtre à sa " vraie place ", au centre de la cité. Nous interpellons le spectateur à réfléchir sur sa condition d'homme, à pauser un regard sans hypocrisie sur la prostitution. Le Petit Larousse nous donne cette définition : " La prostitution est un acte par lequel une personne consent à des rapports sexuels contre de l'argent - avilissement ". Cependant, d'autres moyens plus discrets, plus pervers se substituent à l'argent comme monnaie d'échange, mais il est toujours question de prostitution. Pour nourrir son enfant, payer son loyer, garder son emploi... combien de femmes n'ont-elles pas consenti à vendre leur corps ? Au-delà de réveiller un sentiment d'humanité, d'atténuer le clivage entre les prostituées et les habitants d'un " quartier chaud ", cette pièce propose un nouveau regard sur ces femmes. Accepter, reconnaître la prostitution comme un métier véritable, cela implique une reconnaissance sociale : ne plus être un paria dans la cité. C'est aussi réduire le maquereau à un simple chef d'entreprise et ses prostituées à de simples employées. De nouveaux statuts impliqueraient des droits mais aussi des devoirs. Tous les citoyens redeviendraient égaux dans la cité. Une société qui se cache la face, qui n'assume pas tous ses visages ne peut prétendre s'épanouir.
CETTE PRODUCTION A AUSSI VU LE JOUR GRâCE A LA COLLABORATION DE NEON NORD au centre culturel de la Commune de Schaerbeek
Nous remercions aussi L'Amour Fou, L'Ultime Atome et Les Brassins pour leur soutien.
QUI CONTRIBUE A CE SPECTACLE?
Texte: Catherine Tabard (communication), Sandrine Guise
Arrangements: Benoît Spietsaret (montage audio-visuel)
SUR LES PLANCHES
Interprétation: Barbara Plovier, Benjamin Labrique, Caroline Bouillot, Elodie Vreux, Eric Goossens, Ingrid Wauthy, Joffrey Goart, Martial d'Hoe, Melodie Axelle, Pierre Megos
EN COULISSES
Mise en scène: Sandrine Guise
PRODUCTION
La Compagnie du Sillage
Ce spectacle existe aussi grâce à:
Les Brassins Rue Keyenveld - 1050 Bruxelles 02 512 69 99
L'Ultime Atome Rue Saint-Boniface 14 - 1050 Bruxelles 02 511 13 67
L'Amour Fou Chaussée d'Ixelles, 185 - 1050 Bruxelles 02.514.27.09 info@amourfou.com